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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
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Crise sociale à la Sicogi :

L’Ugtci exige la réintégration de 40 travailleurs licenciés


03 Janvier 2008
 

La grève  du 5 décembre a fait des victimes. Elles sont défendues par la doyenne des centrales syndicales.

L’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI) n’est pas contente du sort  réservé aux membres du Syndicat des travailleurs de la Sicogi (Sytrasi) qui ont entamé un mouvement de grève le 5 décembre dernier. Ils ont été purement et simplement licenciés. La Centrale syndicale a tenu à le dire de la manière la plus ferme au cours d’une conférence de presse animée,  hier à la Bourse du Travail par son premier secrétaire général, M. Ebagnèrin Joseph, et le  responsable juridique, M. Touré Fankoroban. Ils sont 40 employés sur 173, soit 24% des effectifs, à avoir été licenciés.

La crise entre le Sytrasi et la direction générale de la Société ivoirienne de construction et de gestion

 

immobilière est partie du non respect des questions de promotion interne convenues dans  l’accord d’établissement adopté en 2004.

Le « détonateur final » sera toutefois le licenciement d’une employée venue finaliser un dossier d’achat de maison à la demande pressante d’une cliente, alors qu’elle était en congé. Les choses tourneront mal avec son supérieur hiérarchique qui estimera qu’elle ne devait pas être dans l’entreprise. Echanges houleux et au bout du compte le licenciement pour faute lourde avec 142 000 F de droits après 24 ans de service. Sort inacceptable pour l’UGTCI, d’autant plus que la travailleuse en question est responsable syndicale (secrétaire générale adjointe du Sytrasi) et donc… protégée.
Le préavis de grève déposée par son syndicat pour dénoncer, outre ce « licenciement abusif », une « absence de dialogue social au sein de l’entreprise » se fera dans le strict respect des dispositions légales, selon M. Fankoroban. Mieux, il ira au-delà des six jours francs exigés pour s’étaler sur 12 jours,  en raison de négociations demandées par la direction générale de la Sicogi, mais qui ne seront véritablement entamées que le 5 décembre finalement, jour même de l’entame de la grève. Alors que les deux parties, devant la direction de l’Inspection du travail désormais saisie du contentieux,  s’étaient engagées à «suspendre toute décision de lock-out » pour ce qui concerne l’employeur et de poursuite de la grève pour ce qui concerne les travailleurs, lourde sera la facture adressée dès le lendemain au Sytrasi : licenciement de tous ses membres. Pis, tout droit aux prestations sociales sera coupé à leurs conjoints ou conjointes restés dans l’entreprise. « Nous n’accepterons pas que nos camarades soient brimés », conclura M. Fankoroban.
« Si la direction générale de la Sicogi veut s’installer dans le désordre, rugira à sa suite M. Ebagnèrin, nous allons lui servir de la nuisance. L’UGTCI va faire feu. Nous ne laisserons pas cette situation perdurer ». Il a toutefois l’espoir qu’on n’en arrivera pas là, car le ministre de la Construction, de l’Urbanisme et l’Habitat, confiera-t-il, a demandé la réintégration de ces 40 travailleurs. Qu’en sera-t-il ? Seul l’avenir nous situera.
La Sicogi : “Ils avaient été prévenus”
“Nous avons sanctionné une grève illégale”, réagissait dans l’après-midi, le directeur des Ressources humaines de la Sicogi, M. Kadio Nicolas, s’exprimant au nom de la direction générale. Mais tout d’abord, une précision : ce sont 32 agents qui ont été licenciés (et non 40) sur un ensemble de 38 grévistes formellement identifiés. Le licenciement qui sert de viatique au Sytrasi a été fait dans les règles de l’art après avis favorable de l’inspection du travail, à la suite d’une enquête minutieuse qui a établi que Mme Adiko Béatrice s’était rendue coupable de « propos orduriers » envers son supérieur hiérarchique. Le directeur général était disposé à passer l’éponge, à condition qu’elle reconnaisse les faits et fasse amende honorable, mais elle a préféré jouer à la plus fine, fera-t-il observer.
Ce cas, à son avis, ne saurait être pris en compte dans le décompte des licenciements survenus à la suite de la grève du 5 décembre. Il n’est pas la conséquence de cette grève, mais lui a servi plutôt de prétexte, expliquera-t-il. De la même manière, il refuse l’idée selon laquelle les grévistes ont été frappés sans discernement : « Parce qu’ils sont délégués du personnel ou syndicalistes, 6 des 38 grévistes ne font l’objet, pour l’instant, que d’une suspension, en attendant l’autorisation de l’inspection de travail ».

Sur l’opportunité de cette grève, il indiquera, correspondance en date du 30 novembre à l’appui, que la sous-direction de l’Inspection du travail d’Adjamé-Abobo avait prévenu ses initiateurs qu’elle était illégale, l’instance supérieure d’arbitrage ayant été saisie par eux, mais n’avait pas encore répondu à leur requête. En décidant le 5 décembre de reprendre le travail devant cette instance supérieure qui recevait les deux parties enfin, « ils avaient déjà  commis la faute ». Dont sanction.
 

Elvis Kodjo

 
 
 
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